Qui Sommes Nous?

Les Eglises du Christ

Histoire d'un principe biblique

Les Eglises du Christ ne sont attachées à aucune dénomination humaine, ses assemblées sont autonomes, dirigées par leurs propres évêques ou anciens. La Bible, seule source de Foi est la constitution des Églises du Christ, Jésus-Christ son chef unique. Les Églises du Christ plaident avec la prédication de Paul aux Corinthiens à l’unité en Christ et pour que cela réussisse, elles plaident à un retour complet à l’autorité des Saintes ecritures.

Les Eglises du Christ, s’inscrivent dans un vaste mouvement de restauration, un retour aux sources, aux enseignements du Nouveau Testament et à la pratique de la foi apostolique.

Les origines historiques des Églises du Christ à l’époque moderne remontent du XVIII siècle en Grande Bretagne et plus précisément en Écosse. Un certain nombre de pasteurs et de responsables d’Églises voulurent se séparer de l’Église d’Écosse, qui était l’Église d’état, pour fonder des communautés chrétiennes non inféodées au pouvoir politique. Qu’il me soit permis de citer quelques noms de prédicateurs qui furent à l’origine de la fondation de nombreuses assemblées locales en Grande Bretagne : John Glas, Robert Sandeman (vers 1730), Alexander McLean, Robert Carmichael. Ces hommes étaient des pasteurs presbytériens et responsables d’Église d’Ecosse. Le mouvement s’étendit en Irlande du Nord. C’est dans ce territoire que Thomas Campbell étudia la théologie avec Grenville Ewing, associé des frères Haldane, eux-mêmes très actifs dans le mouvement.

L’émigration de Thomas Campbell et d’autres pour les États-unis favorisa l’ampleur du mouvement de restauration et permit à celui-ci de s’étendre au travers de ce nouveau continent. Alexandre Campbell, fils de Thomas C. le suivit en 1807. Il devint un des chefs de file du mouvement, qui regroupa des communautés et des prédicateurs de différentes dénominations aspirant tous à un christianisme émancipé des disputes et du sectarisme qui déchiraient la chrétienté de l’époque. Le pasteur Barton W. Stone était un des collaborateurs les plus illustres de Campbell. Au début du XX siècle, trois groupes, aux États-unis, étaient issus de ce mouvement : les Disciples du Christ, Les Églises du Christ et l’Églises chrétienne.

Selon le World Book Encyclopédie (1993), on dénombre aujourd’hui aux États-unis environ 14000 assemblées des Églises du Christ. Celles-ci se retrouvent dans au moins 100 pays du monde. Toujours aux États-unis, les Églises du Christ ont fondé 200 écoles primaires et secondaires, plusieurs collèges et huit universités dont l’université de Pepperdine en Californie. Les Églises ont fondé plusieurs facultés de théologie et soutiennent une centaine d’orphelinats.

Les Églises du Christ ont fondé une université dans la ville de Vienne en Autriche. Celle-ci travaille en collaboration avec l’université Charles de Prague. Les étudiants viennent de toute l’Europe et celle-ci est ouverte aux non-chrétiens. Idem pour l’institut biblique, à Corby, en Grande Bretagne qui accueille des étudiants(es) du monde entier.

En Europe, un certain nombre d’assemblées des Églises du Christ sont issues du travail missionnaire et d’évangélisation des assemblées aux États-unis, mais ceci n’est pas vrai pour l’ensemble des Églises du Christ et toutes ne trouvent pas leurs origines dans la période de l’après guerre.

Vers 1878, le prédicateur Jules de Launay fondait une assemblée dans la ville de Paris, rue de Vaugirard, et publiait le journal «la Vérité » (le N° du 15 avril 1886, résumait la foi et les pratiques des Églises, il est possible de se procurer une copie à la Bibliothèque Nationale à Paris).

Selon Hans Grimm les anciens et diacres de l’Église à Strasbourg furent internés dans des camps dès 1933. En 1942 les onze familles restantes furent déportées en Pologne. Né en 1899, Grimm avait connu les Églises du Christ avant la seconde guerre mondiale, il rencontra pour la première fois en 1955 des membres des Églises d’origine américaine. Dès son premier contact avec les évangélistes Roy Palmer et Otis Gatewood, Grimm fut admis comme membre des Églises. Une rencontre à peu près similaire eut lieu avec Juan Monroy évangéliste et écrivain bien connu à Madrid qui révéla l’existence d’un grand nombre d’assemblées en Espagne. Ces Assemblées ne doivent pas leur existence aux efforts d’évangélisation des missions américaines.

Dans un plus lointain passé, nous trouvons trace d’Églises fidèles à l’enseignement du Nouveau Testament. Des Assemblées semblent bien implantées au nord de l’Arménie, à Kbossa, au VII siècle sous l’impulsion de Constantin Silvanus (évangéliste), puis de Siméon Titus. Au XII siècle ces Églises sont florissantes en Albanie, Bosnie Herzégovine et Dalmatie. Au cours du même siècle, Pierre de Bruys proclame les mêmes exigences pour ce qui concerne un retour à la foi et aux pratiques du Nouveau-Testament et meurt sur le bûcher en 1137. Au XIII siècle les assemblées sont nombreuses dans l’Oberland bernois, dans le Jura et les Vosges ainsi que dans le Bas-Rhin, la Frise, le Brandebourg et en Bohême. L’Église de Strasbourg fut une première fois décimée en l’an 1400 par la persécution et les membres durent se réfugier dans les Vosges et le Jura. Au XV siècle Frédérick Reiser fut un évangéliste bien connu et fonda des assemblées de l’Église en Bohême (il fut l’auteur d’un livre « Le réseau de la foi » où il montrait comment les Églises du Christ devaient se fonder sur le Nouveau Testament. » L’œuvre de Jean Huss avait permis de créer un espace de liberté religieuse dans cette région et un grand nombre d’églises locales purent subsister et furent protégées de la persécution religieuse grâce à la tolérance qui existait en Bohême et en Moravie. (voir le chapitre Tradition et Histoire des plus anciennes Églises du Christ d’Europe centrale, par le Dr.Hans Grimm, dans : « Les Églises du Christ en Europe : histoire d’un principe biblique »1986, Editions CEB, CP 2538 1211 Genève 2, Suisse).

Ce que croient et pratiquent les Églises du Christ : Les Assemblées des Églises du Christ se fondent sur la conviction que toute la Bible est inspirée de Dieu, que le Nouveau Testament fournit un enseignement complet et suffisant pour la vie chrétienne et pour la viabilité des Églises. Ces écrits sont donc considérés comme normatifs pour la vie de l’Église universelle. L’Église annonce l’Évangile par lequel on est sauvé, si cet Évangile est intégralement retenu. Il proclame que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. (1 Cor.15 :1-3)

Le culte se compose des quatre éléments décrits dans le livre des Actes (2 :42) : La persévérance dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. Pour ce qui concerne la fraction du pain, le mémorial de la sainte cène est observé chaque premier jour de la semaine, le pain et le vin sont distribués aux membres de l’Église. La collecte est également observée. Pour ce qui concerne les prières, elles sont offertes au nom de Jésus-Christ, seul médiateur entre Dieu et les hommes. (1 Tim 2:5)

Les Églises du Christ ne pratiquent pas le baptême des enfants mais bien celui des croyants qui s’effectue selon les nombreux exemples dans les Saintes Écritures par immersion pour le pardon des péchés et pour recevoir le don du Saint Esprit. (Act.2:37,38). Cette précision sera apportée que le baptême n’est pas la raison méritoire pour notre salut mais bien le sang du Christ, le baptême étant par conséquent le signe extérieur de notre foi intérieure, la raison conditionnelle, une œuvre de la foi.

L’Assemblée à Verviers est constituée en Association sans but lucratif devant la loi.